Depuis le 24 février, la guerre montre le concret des valeurs. Chez nous, les soldats sont citoyens, l'économie, c'est de la coopération et non une arme de guerre, et la société civile est non pas bombardée, mais associée.
La CPE pourrait s'occuper d'agriculture. Peu de personnes sentent autant que moi à quel point la politique agricole commune sera bousculée par la candidature de pays comme l'Ukraine, qui représente à la fois une force agricole et des dangers, dans la mesure où son agriculture n'est pas tout à fait verte. Si la CPE sera une parole vers l'extérieur et permettra d'associer des pays candidats à tout ce qui est susceptible de nous aider face à la Chine et à la Russie, il importe aussi qu'elle anticipe bien en amont le déséquilibre agricole qui suivra l'adhésion de la Moldavie, de l'Ukraine et de la Géorgie. Comme la dimension militaire, l'agriculture relève de la souveraineté de base, et pas seulement d'une politique.