L'Europe n'est pas la construction d'un parlement ou la publication de décrets, elle est le fruit de la volonté des peuples à se donner une nouvelle dimension après l'un des pires épisodes qu'a traversé le continent européen – et cette volonté l'emporte sur la volonté politique de leurs représentants. L'esprit étant plus important que la lettre, quelle est la raison d'être de la CPE ? Quelle place y donnera-t-on à la société civile, qui n'est pas toujours suffisamment entendue, ce qui se traduit parfois de la pire des façons, en amenant au pouvoir des gouvernements très éloignés des idéaux républicains et européens ? Comment perpétuer une voie de partage, de coopération et de fraternité entre les peuples, aujourd'hui mise à mal en Europe et à travers le monde ? Quelles perspectives envisagez-vous afin que ce que nous construisons en Europe ait une résonance internationale et nous permette de faire face à certaines superpuissances – la Russie et la Chine, mais aussi les États-Unis –, avec lesquelles nos rapports vont souvent à l'encontre de notre intérêt national et de l'intérêt européen ?