Le Président de la République envisage la CPE comme une plateforme de coordination politique entre les pays de l'Union européenne et leurs voisins. La singularité du sommet de Prague du 6 octobre réside dans le fait qu'il réunissait, aux côtés des États membres, à la fois des pays candidats à l'adhésion à l'Union et le Royaume-Uni, qui a décidé de la quitter. Si l'on peut se réjouir de la participation de ce dernier aux discussions, des inquiétudes sont nées dans les pays qui souhaitent rejoindre l'Union, dont sept ont le statut de candidats à l'intégration – notamment l'Ukraine et la Moldavie. Alors que le processus d'adhésion est long et complexe, la CPE constitue une phase d'intégration plus poussée que les accords d'association déjà conclus, et une nouvelle marche vers le statut d'État membre. Certains candidats, comme l'Ukraine, qui espéraient une adhésion accélérée, la perçoivent comme une antichambre à l'adhésion, justifiant le report sine die de leur intégration. Quelles sont les conséquences de la CPE pour la procédure d'élargissement de l'Union européenne, et son rôle dans les relations avec le Royaume-Uni ?