Lors de son discours de clôture du sommet de Prague, le Président de la République a présenté la CPE comme un nouvel espace de coopération politique ouvert aux nations européennes démocratiques qui adhèrent à notre socle de valeurs. Force est de constater de nombreuses convergences avec le Conseil de l'Europe, lequel rassemble les nations européennes qui cherchent, dans le respect du droit, des solutions aux problèmes de société. Si la CPE a rappelé un certain nombre de valeurs communes face à l'agression russe en Ukraine, le Conseil de l'Europe a lui aussi, en excluant la Russie le 16 mars dernier, pris la mesure des immenses défis que posent ces temps troubles. Quelle sera la gouvernance de la CPE ? Quelle structure permanente y sera rattachée, avec quel personnel dédié ? La ville de Strasbourg, que l'histoire a érigée en symbole de la construction européenne, voit régulièrement son statut remis en cause. Il serait intéressant d'y implanter les instances de gouvernance de la CPE en ces temps d'incertitude et, parfois, de division. Est-ce le projet de l'exécutif ?
Quels seront les domaines d'action de la CPE ? Quelles sont les différences avec le Conseil de l'Europe ? La CPE se limitera-t-elle à être une sorte de Conseil de l'Europe de la défense ?