Nous avons le plaisir d'accueillir Laurence Boone, secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargée de l'Europe, pour nous parler du lancement, le 6 octobre, de la Communauté politique européenne (CPE) ainsi que des résultats du Conseil européen des 20 et 21 octobre à Bruxelles.
Nous nous félicitons que le sommet de Prague ait institué la CPE, projet voulu, pensé et proposé par le Président de la République le 9 mai, à Strasbourg, lors de la conclusion de la Conférence sur l'avenir de l'Europe, et qui a trouvé un débouché après six mois d'âpres discussions avec nos partenaires européens. Ce concept a engendré des doutes, parfois du scepticisme. Grâce à l'action de la diplomatie française, du Gouvernement, de vous-même et du Président de la République, les inquiétudes ont été levées.
Le sommet de Prague peut être considéré comme un succès puisque quarante-quatre chefs d'État et de gouvernement y ont participé. Parmi les dix-sept pays qui ne sont pas membres de l'Union européenne, certains sont candidats pour le devenir, d'autres pas, comme le Royaume-Uni et la Norvège. Ce cadre large a permis des discussions approfondies sur des sujets structurants pour l'avenir du continent, comme la sécurité, la politique étrangère, la recherche, l'éducation ou la rencontre entre les sociétés civiles et la jeunesse. Nous aimerions vous entendre sur la nature de ces échanges. C'était aussi et surtout un message de solidarité et d'unité des Européens au moment où la guerre est de retour sur le continent. Nous en avons besoin, face à l'agression brutale, totale et massive de la Russie contre l'Ukraine.
En dépit de quelques divergences et différences d'appréciation, l'unité et la solidarité se sont également retrouvées lors du Conseil des 20 et 21 octobre : unité énergétique au travers de la définition d'un nouvel indice de prix du gaz pour réduire les prix, unité et solidarité pour soutenir l'Ukraine à l'aide de mesures comme le lancement d'une mission européenne pour former ses soldats ou l'allocation de 500 millions d'euros supplémentaires pour aider ses forces.