Alors que leur contrat d'électricité arrivait à échéance, de nombreuses TPE et PME ont découvert avec stupéfaction une multiplication par deux, parfois par cinq, des tarifs pour 2023. Cette augmentation risque d'entraîner une hausse des dépôts de bilan. Dans ma circonscription des Côtes-d'Armor, 72 % des entreprises indiquent être affectées à court terme ou très court terme par la hausse des prix. Ainsi la CMTP, une entreprise de thermolaquage qui emploie onze salariés, prévoit que les coûts de l'énergie représenteront 17 % de son chiffre d'affaires en 2023, contre 5 % en 2021, avec une flambée des prix de l'électricité de plus 600 %. Je peux aussi vous parler d'un cinéma de quartier qui a vu sa facture d'énergie multipliée par cinq.
Lors d'une audition au Sénat le 4 octobre 2022, Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, a fait savoir qu'elle attendait des prix de l'énergie raisonnables et raisonnés et qu'elle souhaitait aussi de meilleurs échéanciers pour étaler les paiements de factures. De quoi redonner un peu d'air à nos TPE-PME.
Dans l'hypothèse de votre nomination à la direction d'EDF, pourriez-vous nous détailler vos intentions pour accompagner au mieux nos petites entreprises ? Êtes-vous, par exemple, favorable à un élargissement des tarifs réglementés au-delà du seuil des 36 kilovoltampères ?