L'entreprise dont il est question de vous confier la présidence est aussi constructrice de réacteurs nucléaires, en France et à l'étranger, à travers Framatome.
Or on peut s'interroger sur la capacité de Framatome à se démarquer positivement de la concurrence pour conquérir de nouveaux marchés dans les prochaines années. La Pologne, qui est très dépendante du charbon pour sa production d'électricité, désire, par exemple, se doter d'un parc nucléaire. Si EDF s'est rapidement positionnée sur ce marché en proposant de fournir quatre à six EPR, l'issue de l'appel d'offres reste très incertaine face à la concurrence de l'opérateur américain Westinghouse et du Sud-Coréen KHNP.
Un rapport du ministère polonais des actifs de l'État a évalué les coûts respectifs des trois offres : à puissance équivalente, l'offre d'EDF serait 70 % plus élevée que celle du Sud-Coréen et 27 % plus haute que celle de l'Américain. Il est clair qu'EDF ne part pas gagnante.
Si vous êtes demain à la tête d'EDF, quel sera votre plan pour renforcer la société à l'international ? Étant donné vos prises de position passées, comment comptez-vous défendre les intérêts nationaux ?