Intervention de Xavier Albertini

Réunion du mercredi 9 novembre 2022 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Albertini :

Depuis la rentrée, la RATP est devenue un sujet récurrent pour les journalistes, et pas seulement dans les pages locales du Parisien. Encore lundi dernier, elle faisait l'objet d'un article dans les pages orange du Figaro : « Métro à Paris : la pression monte sur la RATP » La photo illustrant l'article montre une rame de métro archibondée. C'est dire la dimension nationale qu'a prise la crise de la RATP.

Il faut dire que cette entreprise transporte chaque jour 3,5 millions de passagers aux quatre coins de la région capitale et que la moindre anicroche a un effet papillon. Force est de constater que les Franciliens sont à cran : utiliser les transports est devenu une source d'hyper-stress.

Vous vous apprêtez à prendre la tête de l'une des entreprises les plus prestigieuses de notre pays, qui connaît un gros trou d'air. Sur fond d'ouverture à la concurrence, la RATP est le théâtre d'importants conflits sociaux. Vous aurez la lourde tâche de trouver très rapidement les voies du dialogue pour que la journée de grève de demain soit la dernière de l'année. Il vous faudra aussi trouver les solutions pour rétablir un trafic à 100 % des métros et des bus, dans une conjoncture de carence aggravée de personnel formé. Alors que la crise ne touchait il y a quelques semaines que le réseau de bus, avec 25 % de trafic en moins, elle se répercute désormais sur le réseau du métro. Au-delà d'une mauvaise projection des besoins post-covid, la RATP souffre objectivement d'un manque d'anticipation d'autant plus inquiétant qu'elle a la lourde responsabilité de déployer le Grand Paris Express, d'ici aux Jeux olympiques de 2024, ainsi que d'autres projets importants. Les défis sont donc grands. Sans mauvais jeu de mots, il est nécessaire de remettre la RATP sur les bons rails.

La conjoncture est difficile, mais les structures sont solides. Il faut, à la tête de l'entreprise, une personnalité respectée et reconnue tant pour son sens de l'intérêt général que pour sa vision politique et sa ténacité. De la présidente de la région Île-de-France aux leaders syndicaux, chacun place beaucoup d'espoir dans votre méthode de management éprouvée et votre capacité d'entraînement. Cette unanimité est suffisamment rare pour être soulignée. C'est pourquoi les députés du groupe Horizons et apparentés soutiennent sans réserve votre candidature.

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