Je me réjouis de votre présence devant nous ce matin. Grâce à la révision constitutionnelle de 2008, les nominations importantes ne sont plus le fait du prince mais requièrent désormais l'aval des assemblées. La représentation nationale et le Parlement y ont beaucoup gagné.
Vous avez apporté de nombreux éléments de réponse à nos questions en vous exprimant hier devant nos collègues du Sénat. Néanmoins, quelques questions du groupe Les Républicains de l'Assemblée nationale restent en suspens.
La première, qui nous semble importante alors que revient le débat sur les retraites, concerne votre position à ce sujet en tant que futur PDG de la RATP et ancien Premier ministre. L'homme qui se présente devant nous est-il celui de 2020, qui a affirmé à la tribune de notre assemblée que le contexte budgétaire « implique clairement la disparition à terme des régimes spéciaux », notamment de celui des agents de la RATP ?
Notre deuxième question porte sur l'accessibilité des transports en commun franciliens. La loi de 2005, votée sous l'impulsion de Jacques Chirac, imposait une mise en conformité des services publics dans des délais contraints : son article 41 disposait que, dans un délai de dix ans à compter de la promulgation de la loi, les services de transports collectifs devraient être accessibles aux personnes handicapées et à mobilité réduite. Or, plusieurs années après l'expiration de ce délai, seules 3 % des stations du métro parisien sont accessibles aux personnes en situation de handicap, alors que les métros de Los Angeles et de Washington sont entièrement accessibles. Quel est votre plan d'action dans ce domaine ?
Notre troisième question concerne la sécurité dans les transports en commun. Selon un récent sondage, près de la moitié des usagers redoutent une agression ou un vol dans le métro ou le RER. Quelles mesures comptez-vous prendre pour sécuriser nos transports en commun ?
En fonction de la précision de vos réponses, notre groupe se positionnera avec bienveillance quant à votre nomination.