Dans les quartiers dits sensibles, il faut des agents ayant des compétences particulières. Or tel n'est pas le cas. L'amendement CL573 vise donc à mobiliser des moyens pour fidéliser des agents sur le terrain.
C'est nécessaire pour la population – alors même que le projet de loi a pour objectifs de rapprocher la police de la population et de rassurer celle-ci. Cela l'est tout autant pour les agents : ce sont des jeunes qui sont envoyés dans ces endroits qu'ils ne connaissent pas, souvent en Île-de-France, en banlieue, dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Il faut, dans ces quartiers, des personnes qui connaissent le métier et surtout le terrain, pour assurer la transmission.
Fidéliser les agents, c'est aussi assurer une plus grande stabilité à nos quartiers et à la République. C'est également un moyen supplémentaire de lutter contre le racisme, qui existe à l'intérieur même des services de police, comme le montre l'étude révélée avant-hier par Mediapart, et contre les contrôles au faciès. Alors que l'assemblée du peuple a été abîmée par des propos racistes, nous devons nous rappeler que le pire est toujours possible et que notre devoir, en tant que législateur républicain, est de nous doter d'outils permettant de nous en protéger collectivement.