Nous partageons les inquiétudes du rapporteur spécial à propos de ces crédits. Nous le remercions de la grande exigence à laquelle il nous invite, notamment sur le plan documentaire, en se rendant directement à Bercy pour dégainer sur place un contrôle poliment coercitif des services de l'État. Savoir comment sont traités les moyens très substantiels déployés par l'État et que nous avons examinés cet été dans le cadre de la loi de finances rectificative de 2022 était un devoir. En effet, augmenter les crédits ouverts en cours d'année 2022 à hauteur de 9,7 milliards d'euros pour le rachat de la fraction restante des actions du groupe EDF n'est pas un geste anodin. L'action de notre collègue rappelle ici notre rôle essentiel de contrôle de l'action gouvernementale.
Remettre à flot un grand opérateur national tel qu'EDF est une priorité pour les écologistes. Il est donc essentiel de savoir ce que nous finançons et, surtout, à quelles fins nous le faisons. Nous ne pouvons comprendre, à quelques jours du débat sur le projet de loi « énergies renouvelables », que le Gouvernement occulte ses intentions à l'endroit de ce fleuron français et ses orientations quant à notre politique énergétique.
Dans l'attente de réponses, nous nous abstiendrons sur les crédits de cette mission.