C'est un amendement très important qui concerne l'imposition du foncier bâti.
Vous savez que, depuis 2018, l'assiette de la taxe foncière est indexée sur l'évolution de l'indice des prix à la consommation. Si nous ne faisons rien, en 2023, cette assiette augmentera de 7 %, c'est-à-dire qu'en septembre prochain, si les collectivités n'ont pas bougé les taux, les gens devront s'acquitter d'une taxe dont le montant aura augmenté dans une proportion bien supérieure à leurs revenus. Je rappelle que, dans la loi de finances rectificative, nous nous étions mis d'accord pour ne réévaluer les loyers que de 3,5 %. Je propose donc de plafonner la réévaluation de l'assiette de 2023 à 3,5 % – et 2,5 % dans les DOM-TOM, qui sont un cas particulier.
Si nous ne faisons rien, à taux inchangé, l'imposition du foncier bâti augmentera de 2,8 milliards d'euros l'année prochaine ; si vous adoptez mon amendement, l'augmentation sera limitée à 1,4 milliard, ce qui est déjà considérable. Voilà la proposition que je vous fais et, si nous n'adoptons pas l'amendement, au moins chacun sera-t-il au courant des conséquences qui ne manqueront pas de susciter les réactions de nos concitoyens en septembre-octobre 2023.