Bien souvent, en cas de fraude fiscale sophistiquée, le contribuable a bénéficié de conseils de cabinets de conseil et de cabinets d'avocats. Les Pandora Papers ont montré le rôle central de ces cabinets dans les montages frauduleux.
Le Gouvernement a eu une bonne intuition, si j'ose dire, dans la loi du 23 octobre 2018 relative à la lutte contre la fraude : il a voulu responsabiliser et sanctionner ces professionnels. C'est l'objet de l'article 1740 A bis du code général des impôts.
Mais cet article n'a jamais été appliqué par l'administration ; pour qu'il le soit, il faudrait que celle-ci applique des pénalités de 80 %, ce qui est – heureusement – rare. C'est pourquoi nous proposons d'abaisser ce seuil à 40 %. La contrainte pour les cabinets de conseil et d'avocats serait ainsi plus forte.
J'ajoute que, bien sûr, dans les cas de rectifications ou ceux où la bonne foi du contribuable est reconnue, cet article 1740 A bis continuerait de ne pas s'appliquer.