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Alors que la situation économique est difficile, cet amendement vise à faire entrer un peu d'argent dans les caisses et, surtout, à protéger une filière française d'excellence, la filière bovine, en instaurant une taxe. Celle-ci vise à limiter la concurrence que subissent nos agriculteurs à cause de l'Accord économique et commercial global (Ceta), signé par le Canada et l'Union européenne (UE). Cet accord nuit à la France et n'engendre pas les bénéfices économiques qu'on nous avait promis.
En effet, je vous rappelle que le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii) a indiqué que les bénéfices macroéconomiques pour la France s'élèveraient à 0,02 % de PIB d'ici à 2035, alors que les effets de l'accord rapportés à la valeur ajoutée sont estimés à une perte de 9 millions d'euros pour l'élevage de bétail et de 56 millions d'euros pour la viande rouge dans sa dimension industrielle. Nous avons donc tout intérêt à ne plus l'appliquer.
Cet amendement, qui n'est pas très agressif, vise à préserver notre filière bovine. J'ajoute qu'il existe un enjeu de santé publique puisque les conditions sanitaires dans lesquelles sont importés des produits concurrentiels, notamment du Canada, ne garantissent pas la santé des Français.