Ce projet de loi de finances rectificative (PLFR) marque une nouvelle étape importante dans notre combat contre la vie chère, combat que nous menons sans relâche depuis un an.
L'été dernier, nous étions réunis dans ce même hémicycle pour voter le paquet « pouvoir d'achat », source de progrès majeurs pour nos concitoyens. Il fut alors très largement adopté par votre assemblée, grâce notamment à des compromis entre la majorité et les groupes d'opposition. L'intérêt du pays et des Français en est sorti – je le crois – renforcé.
Mesdames et messieurs les députés, ce projet de loi de finances rectificative est la deuxième face d'une même pièce, ou la deuxième bataille d'un même combat, celui que nous menons résolument contre les conséquences de l'inflation sur la vie de nos concitoyens. Il s'agit du deuxième volet des solutions que nous apportons à ce problème.
Nous conservons également la même méthode, celle qui a permis l'adoption du premier PLFR l'été dernier. Nous avions eu alors – Gouvernement, majorité et oppositions – des dialogues nourris.
Aujourd'hui à cette tribune, c'est avec confiance que je m'engage dans l'examen de ce nouveau texte. J'ai confiance en notre responsabilité collective, qui ne devrait nous conduire ni à dénaturer, ni à mettre en échec ce texte, mais au contraire à lui permettre de remplir sa mission : alléger le poids de l'inflation sur le quotidien de nos concitoyens.
Avant de vous en présenter les grandes lignes, il me semble utile d'évoquer la situation de l'économie française en cette fin d'année 2022. Vous le savez, les prévisions sur lesquelles se fonde ce deuxième projet de loi de finances rectificative font état d'une croissance de 2,7 % cette année – chiffre jugé « crédible » par le Haut Conseil des finances publiques (HCFP). Mais au-delà des prévisions, ce qui m'intéresse, c'est de savoir si nous faisons tout pour atteindre notre objectif. À cet égard, il me semble incontestable que le texte que nous vous présentons intensifie notre combat contre la vie chère et permet ainsi à l'économie française de mieux tenir le choc.
Il est vrai que les nuages s'amoncellent, qu'il s'agisse de la crise immobilière en Chine, des mesures de dumping aux États-Unis qui menacent notre industrie, de la guerre en Europe, ou encore des risques pesant sur l'approvisionnement en produits énergétiques pour une partie de l'Europe, notamment nos voisins allemands.
Je puis néanmoins vous dire que notre économie résiste admirablement en cette fin d'année 2022. Il ne s'agit pas de dire que tout va bien, ni de se décerner des satisfecit, mais simplement de distinguer les signes encourageants dans ce contexte incertain.
La réalité, c'est que nous sommes au cœur de la tempête, mais que celle-ci ne nous emportera pas, car nous pouvons compter sur des fondamentaux solides. Je souhaite à cet égard rendre hommage à ces millions de Françaises et de Français qui se lèvent chaque matin pour créer de la richesse grâce à leur travail, à leur courage, à leur intelligence ; à ces entreprises qui tiennent bon malgré les aléas et la hausse des factures ; à ces entrepreneurs qui continuent d'investir, d'inventer, d'embaucher. Bref, je tiens à saluer cette France qui résiste et qui ne cède pas un pouce de terrain à la morosité, ni à l'aquoibonisme.