De vos propos, j'ai retenu cette phrase : « On paie 110 euros par jour pour que les gens sortent de là pires qu'ils n'y sont entrés ». Certains élus vous répondent que la prison n'est pas un endroit destiné à s'amuser ni un lieu de villégiature. Effectivement, nous sommes bien loin d'une telle situation. La prison a deux missions. D'une part, on y purge une peine de privation de liberté – et seulement de liberté. Aucun jugement n'impose que l'on soit aussi privé de conditions d'hygiène décentes. D'autre part, une fois la peine purgée, la personne doit être en mesure de pouvoir se réinsérer dans la société et d'éviter la récidive. Pensez-vous que la prison constitue actuellement le meilleur moyen d'éviter la récidive ? Il existe en outre des moyens alternatifs évoqués lors de l'audition d'hier, notamment le placement à l'extérieur, qui permet un taux de récidive bien plus faible. Quel est votre point de vue sur ce type d'aménagement de peine ? Enfin, que pensez-vous du fait que le ministre de la Justice introduise demain dans le projet de loi de finances, par amendement, une prorogation du moratoire sur l'encellulement individuel, qui devait normalement s'achever au 31 décembre 2022 ?