Monsieur le rapporteur, les moyens dédiés à la sécurité en Nouvelle-Calédonie ont été considérablement renforcés depuis cinq ans, qu'il s'agisse de la police, de la gendarmerie ou des forces militaires navales. Cela s'est vu dans la lutte contre l'insécurité routière et les violences intrafamiliales et, plus généralement, dans l'ordre public. Ce n'est jamais assez, évidemment, mais, s'il ne faut pas mentir, il ne faut pas non plus oublier de relever ce qui a été construit.
Au passage, le parallèle à peine voilé qui a été dressé tout à l'heure entre les précédentes fonctions de monsieur le ministre délégué et les attentats de novembre 2015 est intolérable, indécent et injustifiable dans notre assemblée. C'est de la politique politicienne ; cela n'a rien à voir avec la mission Outre-mer.
J'observe que ce sont les députés issus de l'outre-mer qui réagissent le plus calmement. Cela m'inquiète, car la pire des choses serait que les sujets concernant l'outre-mer et, singulièrement, l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, fassent l'objet d'une instrumentalisation. Aucun budget n'a jamais permis ni ne permettra de régler tous les problèmes d'un seul coup. Les crédits de la mission sont en hausse, même si l'inflation peut amener à tempérer ce constat. Nous nous réjouissons qu'un travail soit conduit l'année prochaine pour revoir le périmètre de la défiscalisation. Par ailleurs, je présenterai un amendement sur la continuité territoriale intérieure, qui est un sujet essentiel en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie. Enfin, je souhaiterais que le service militaire adapté, qui fonctionne très bien, soit un peu plus présent en Nouvelle-Calédonie en 2023.