Je ne pense pas que les deux visions s'opposent : Aurélie Trouvé s'est contentée de dire que, dans le système que défend la majorité, nous plongeons.
S'agissant du libre-échange, le recours au 49.3 sur la première partie du projet de loi de finances nous a privés d'un débat sur les taxes aux frontières. Je suis tout à fait favorable au retour à une agriculture locale et bio, comme tout le monde me semble-t-il : c'est du bon sens, notamment pour notre sécurité alimentaire. J'ai donc du mal à comprendre comment on peut, en même temps, continuer dans les traités de libre-échange.
Prenons l'exemple de l'accord économique et commercial global conclu avec le Canada. D'après un audit de la Commission européenne, nous sommes incapables de tracer le parcours des viandes importées dans ce cadre, pour savoir si elles ont été traitées aux hormones. Dire aux agriculteurs français, qui eux aussi produisent de la viande, qu'il faut respecter des règles tout en important de la viande dont nous ignorons comment elle a été produite est un peu compliqué.