La question, c'est : quelle France voulons-nous pour 2030 ? Lorsque nous avons fait le choix du remembrement, cela a eu des conséquences sur le paysage et sur l'agriculture. On ne peut pas traiter l'agriculture de la France de 2030 sous le seul angle numérique, robotique, mécanique ou technologique. Quels paysages agricoles voulons-nous dans la France de 2030 ?
Si nous voulons des haies et des bosquets, nous ne pouvons pas nous en remettre à la main invisible du marché. Il faut une intervention de l'État, dans la durée. Si nous voulons des arbres au milieu des champs, parce qu'ils offrent de l'ombre et favorisent la biodiversité et la bonne gestion de l'eau, il faut une volonté politique. Dessiner l'avenir du pays suppose un horizon d'au moins dix ans.