Depuis cinq ans, je raconte la même chose : investir dans la rénovation thermique, c'est gagnant pour tout le monde – gagnant pour la facture des gens, pour l'emploi local, pour la planète, grâce à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et pour l'indépendance du pays, grâce à la réduction des importations de gaz et de fioul.
Cela suppose d'investir des dizaines de milliards d'euros, pas des petites MaPrimeRénov', et d'élaborer des plans pour les métiers de la construction eux-mêmes. Ce n'est pas un hasard, si ces métiers connaissent une pénurie : comme le démontre le rapport de Christine Erhel et Sophie Moreau-Follenfant sur la reconnaissance et la valorisation des travailleurs de la « deuxième ligne », ils cumulent métiers sous-payés, contrats courts, horaires difficiles et exposition aux intempéries. Il faut donc des plans de recrutement dans la durée.