La question est de savoir si l'on croit que tout cela sera réglé par la main invisible du marché, aménagé d'un peu de MaPrimeRénov'. Vous y croyez, chers collègues de la majorité. Or chacun peut voir que cela ne fonctionne pas.
Le chiffre de 2 500 passoires thermiques en moins n'est pas une invention de notre part, il est avancé par la Cour des comptes et repris par la fondation abbé Pierre. Vous dites que ce rythme n'est pas celui que vous souhaitez ; surtout, ce n'est pas celui, tant s'en faut, promis par M. Macron lorsqu'il était candidat en 2017.
Les deux conditions d'entrée dans le programme France 2030 sont donc réunies : l'intervention de l'État et une perspective à long terme. Pour le logement, les besoins ont été chiffrés par nos collègues socialistes à 510 milliards sur trois ans. Or le logement est, tant du point de vue de l'écologie que de l'indépendance de la France vis-à-vis des importations de pétrole et de gaz, le premier domaine dans lequel nous pouvons progresser. Nous ne le faisons pas, ou alors à une allure d'escargot.