Madame Dalloz, j'ai demandé ce que nous voulions pour la France de 2030. Vous connaissez mon attachement à l'industrie. Il me semble évident que l'on ne pourra pas définir l'avenir économique de la France sans identifier les secteurs qu'il faudra développer – et protéger ensuite : il ne sert à rien de consacrer des dizaines de millions à la fabrication de masques en France si on ne se protège pas des importations chinoises.
Cela étant, un pays ne se résume pas à son industrie et l'on ne pourra pas négliger les mutations démographiques. Il faudra donc développer les secteurs qui gravitent autour des personnes âgées. Les présents amendements tendent vers cet objectif, ou vers celui d'une meilleure inclusion de millions de personnes en situation de handicap, en particulier des enfants, dont on sait qu'il leur est très difficile d'accéder à l'école du fait du manque d'accompagnants.
D'une certaine manière, ces amendements ont été pensés avec la majorité puisqu'ils découlent d'un rapport d'information que j'avais rendu avec Bruno Bonnell sur les métiers du lien – ce même Bruno Bonnell aujourd'hui responsable de 54 milliards d'euros. France 2030 doit consacrer une partie de ses moyens à ces métiers, pour mieux intégrer à la société les personnes âgées, les personnes en difficulté, les enfants en situation de handicap.
Lorsqu'une auxiliaire de vie débute dans sa carrière, elle doit pouvoir bénéficier d'une formation. Lorsque la personne dont elle s'occupait décède, elle doit pouvoir assister à son enterrement sans avoir à poser un jour de congé. Nous n'avons pas la prétention, en vous proposant ces mesures de bon sens, de résoudre toutes les difficultés mais simplement d'offrir un peu de dignité à ces travailleurs.