Nous proposons, par les deux premiers amendements, d'augmenter de 10 % la rémunération des enseignants. En effet, l'augmentation de 3,5 % de la valeur du point d'indice pour l'ensemble des fonctionnaires ne suffit pas à compenser les pertes induites par l'inflation, dont tout indique qu'elle va se poursuivre et s'aggraver. Au début des années 1980, un enseignant commençait sa carrière avec l'équivalent de 2,3 fois le SMIC. Aujourd'hui, c'est deux fois moins. Ce simple chiffre donne une idée des raisons pour lesquelles on ne se bouscule pas au portillon pour passer les concours de recrutement.
L'amendement II-CF754 tend à augmenter de 4,7 % la rémunération des enseignants, même si ce n'est qu'un pis-aller.
L'amendement II-CF704, pour sa part, vise à assurer une hausse de 30 % des salaires des enseignants au 1er janvier 2023. Les mesures de revalorisation, bien insuffisantes, qui ont été annoncées devraient seulement s'appliquer en septembre 2023. Il faudrait donc attendre encore un an. Je rappelle en outre que la revalorisation serait de 172 euros brut en moyenne, ce qui est vraiment très loin des 10 % annoncés, et qu'elle ne vaudrait que pour certains, comme le ministre de l'éducation nationale l'a récemment confirmé. Une revalorisation plus conséquente s'impose, sans quoi on ne se donnera pas les moyens de régler un problème que tout le monde dans cette commission s'accorde à reconnaître et à déplorer.