Nous demandons l'augmentation des moyens de la médecine scolaire. Depuis 2017, on compte 30 % de médecins et 11 % d'infirmiers et infirmières en moins dans le milieu scolaire, soit un médecin pour 12 572 élèves et un infirmier ou une infirmière pour 1 300 élèves. Comment, dès lors, prendre en charge les enfants qui subissent des violences physiques, psychologiques ou sexuelles dans les sphères scolaire ou familiale ? Comment lutter contre les inégalités sociales de santé ?
Chaque année, mon établissement scolaire se mobilisait, parce qu'il n'y avait ni infirmière, ni assistante sociale. Nous avons été reçus par le directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) et par le recteur, qui nous ont dit qu'il fallait s'adresser à Bercy, parce que les rémunérations ne sont pas assez attractives. Faute de personnel médical, ce sont les CPE ou les personnels de la vie scolaire qui sont obligés de gérer des situations de violences intrafamiliales auxquelles ils n'ont pas été formés.