Aucun des amendements que nous déposons n'est jamais adopté. Nos discussions sont intéressantes, mais nous ne sommes pas là pour palabrer : notre rôle est aussi de prendre des décisions. Je ne vois pas se dessiner la majorité de compromis qu'a vantée la Première ministre. J'espère qu'elle va enfin apparaître à l'occasion de cette discussion sur le statut des AESH. La députée que j'ai remplacée, Mme Catherine Osson, nous disait en 2019 que la transformation de l'ensemble des postes d'AESH en contrat stable avait été inscrite dans le PLF pour 2020. On s'attendait donc à ce que l'ensemble des postes d'AESH passent dans le titre 2. Or, à l'heure actuelle, 35 000 équivalents temps plein (ETP) sont toujours hors du titre 2, c'est-à-dire impossibles à contrôler.
On a généralisé les pôles inclusifs d'accompagnement localisé (PIAL) mais, dans ma circonscription, les professionnels de la filière me font part de leurs craintes. Les AESH doivent désormais suivre énormément d'enfants et ils n'y arrivent pas, si bien que de nombreuses familles font le choix d'envoyer leur enfant en Belgique, où il bénéficie d'une meilleure prise en charge. Ce n'est pas normal.