Cet amendement vise à renforcer les moyens alloués à la maîtrise des fonds marins. C'est une urgence stratégique de premier plan. En effet, les événements récents de sabotage en mer Baltique témoignent d'une évolution de la guerre hybride et de son extension aux fonds marins.
Les câbles sous-marins, de télécommunication comme électriques, sont désormais des cibles. Avec un réseau d'une trentaine de mégacâbles reliant les côtes au reste du monde, la France est le pays le plus connecté et l'un des points d'entrée de l'Europe continentale. La ville de Marseille relie à elle seule l'Afrique et l'Asie, avec huit câbles, et disposera de trois câbles supplémentaires en 2025.
La surveillance de cet espace est aujourd'hui assurée à deux niveaux. Le premier est à la charge des entreprises spécialisées, qui réalisent des contrôles réguliers afin de déceler et de localiser les anomalies. Le second niveau de surveillance dit « renforcée » est assuré par la marine nationale, qui dispose pour ce faire de moyens d'inspection des fonds marins.
À l'aune des récents évènements en mer Baltique ayant affecté la souveraineté énergétique d'autres États – je veux parler du sabotage des pipelines Nord Stream 1 et Nord Stream 2 –, nous proposons d'accélérer le lancement du processus d'acquisition de capacités matérielles et humaines dans ce domaine.