Cet amendement vise à abonder les crédits en faveur de la préparation des forces navales, dont le taux de satisfaction des contrats opérationnels permettant d'assurer la fonction stratégique de protection – 89 % – est le plus faible de toutes les forces armées. Les autorisations d'engagement en matière de préparation des forces navales baissent fortement, de près de 32 %, soit une baisse de 1,3 milliard d'euros, ce qui montre que l'on envisage un contrat opérationnel général plus faible pour la marine en 2023.
Le constat est particulièrement préoccupant pour la sécurité de notre zone économique exclusive (ZEE). Comme l'indique le projet annuel de performances, « le niveau de réalisation de la couverture des zones de surveillance maritime – 68 % – devrait se maintenir jusqu'en 2025, le parc des moyens aériens et maritimes restant quantitativement équivalent ». Ce taux de couverture reste très faible.
Il convient de ne pas sous-investir dans les forces navales et dans la défense de nos zones de surveillance maritime.
Nous proposons de prélever des crédits sur un autre programme, compte tenu des règles de recevabilité financière des amendements, mais nous espérons qu'en cas d'adoption de notre amendement, le Gouvernement acceptera de lever le gage.