Je suis un ardent défenseur d'une collaboration efficace avec les polices municipales sur le terrain. Je me positionne en faveur d'une logique de subsidiarité : si la formalisation de ces conventions au niveau national est bénéfique, nous y procéderons. Je n'en suis toutefois pas certain. Si l'échelon local permet une organisation efficace, il est utile de laisser les acteurs s'en charger. On dénombre 1943 conventions avec les polices municipales. La coopération ne relève pas d'une question d'argent, mais d'un enjeu de confiance réciproque. Nous diffusons également les bonnes pratiques afin de favoriser leur développement.
Je suis également favorable à une coopération constante entre les maires et les gendarmes. Là encore, le sujet n'est pas financier. Nous avons développé des formations sur la gestion de crise au profit des maires. J'ai évoqué nos actions en matière cyber.
Monsieur Favennec-Bécot, nous devrions commander onze nouvelles Alpine en 2023.
Nous devons encore travailler pour améliorer les délais d'intervention dans les zones très vastes et peu denses comme la Mayenne, la Sarthe ou la Dordogne. Le DGE (dispositif de gestion des événements) a été créé pour calculer le nombre de patrouilles suffisant la nuit afin de dégager davantage de moyens en journée. Nous vérifierons que les outils sont correctement utilisés en Mayenne. Il est en revanche certain que des brigades seront créées en Mayenne, puisque chaque département en sera doté.
Le budget de la réserve passe de 70 à 84 millions d'euros, soit une augmentation de 15 %. Nous y portons une attention particulière, en raison des atouts qu'offre la réserve.
La gendarmerie nationale offre des modalités aux personnels de terrain, qu'ils peuvent ou non prendre en compte. Dans certains territoires, il est utile que les gendarmes aillent vers les citoyens. Nous allons créer le processus de rendez-vous. Je fais confiance aux commandants de groupement et à leurs équipes pour s'assurer du bon fonctionnement du dispositif qui sera mis en place. Nous avons expérimenté ce dispositif auprès de victimes de violences intrafamiliales ou de députés par souci de gain de temps, mais nous souhaiterions que tous les Français puissent y avoir accès dans les territoires où cela est nécessaire. Si des personnes âgées ne peuvent pas prendre rendez-vous, nous fonctionnerons comme nous le faisions auparavant.
J'ai bien pris en compte vos remarques sur La Timone.
S'agissant de la charge de travail, je vous avais répondu que 40 000 gendarmes de plus sont nécessaires au regard des modes de fonctionnement et des rythmes de travail de la police pour imiter ce modèle. Vous savez que le Conseil d'État a considéré que la gendarmerie départementale respectait bien la directive. Par ailleurs, la directive temps de travail prévoit quatre semaines de vacances et vingt-quatre heures de repos par semaine. La gendarmerie se situe bien au-delà de ces prescriptions. Dans l'ensemble, les gendarmes avec lesquels j'échange, se montrent plutôt satisfaits de cette directive. En outre, le logement sur place est le propre du statut militaire. Même pendant leurs vacances, les gendarmes interviennent : à Ambert, la moitié des gendarmes engagés spontanément étaient en permission.
J'ai en tête les questions d'isolation en matière immobilière que vous avez évoquées. Dans le texte tel qu'il était rédigé, le bouclier tarifaire évinçait effectivement les gendarmes, mais il s'agissait d'un oubli qui sera rectifié.
Enfin, les brigades itinérantes sont un modèle supplémentaire à disposition du terrain, qui auront vocation à être employées dans les zones très rurales, et non dans l'ensemble du territoire.