Intervention de Jean-Pierre Cubertafon

Réunion du mardi 27 septembre 2022 à 17h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Cubertafon, président :

Madame la secrétaire d'État, c'est pour moi un honneur et un bonheur que de présider cette commission à l'occasion de votre première audition devant nous. Je vous prie de bien vouloir excuser le président Thomas Gassilloud qui accompagne la présidente de l'Assemblée nationale, Mme Yaël Braun-Pivet, en Ukraine.

Vous êtes, depuis juillet 2022, secrétaire d'État chargée de la jeunesse et du service national universel (SNU). Particularité importante et originale voulue par le Président de la République, vous relevez désormais conjointement de deux ministres, celui des armées et celui de l'éducation nationale et de la jeunesse. Est-il aisé de vivre ce double rattachement ? Que traduit-il de nouveau et quelle signification faut-il lui donner ?

Ce double rattachement rappelle au demeurant votre double engagement politique et personnel. Car j'aurais pu également vous appeler colonel, puisque vous occupez ce rang depuis 2019 dans la réserve citoyenne de la gendarmerie nationale.

En septembre dernier, lors de la clôture de l'assemblée générale du Souvenir français, à Avignon, vous avez signé entre l'État et le Souvenir français une convention sur le service national universel, et avez adressé un message fort aux congressistes en insistant sur le « besoin de la mobilisation de toutes les forces vives de la nation pour notre jeunesse ». Vous avez également souligné le besoin pour notre société « d'augmenter la force morale de notre pays ». C'est donc sous cette double exigence de cohésion nationale et de résilience, dans la lignée du discours du Président de la République du 13 juillet dernier, que vous situez la montée en puissance du service national universel. Comment le ferez-vous, au moment où il convient de réfléchir aux suites à donner aux expérimentations ?

Dans son discours de rentrée à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 14 septembre dernier, la Première ministre, Mme Élisabeth Borne, a tenu à rappeler elle aussi sa philosophie. « Le SNU, c'est répondre à la soif d'engagement de notre jeunesse. C'est expliquer nos valeurs et leur donner corps. C'est donner de son temps pour les autres et face aux défis qui nous attendent pour notre défense, notre sécurité ou notre planète. C'est aussi, à sa mesure, une pierre à l'édifice de mon ambition pour une plus grande égalité des chances. » Elle en a précisé les contours futurs en rappelant que « le SNU n'est pas un service militaire de nouvelle génération », bien que, « dans ce cadre, les armées ont tout leur rôle à jouer ».

Cette belle ambition étant rappelée, il nous reste à connaître les perspectives que vous tracez pour le service national universel et sur le rôle que les armées seront appelées à jouer, parmi d'autres, dans la montée en puissance du dispositif. Vous pourrez également dresser un premier bilan de la généralisation territoriale du dispositif. Si le niveau de satisfaction des volontaires semble très élevé, le rapport bilan de 2021 soulignait deux principaux axes d'amélioration pour 2022, concernant le recrutement des volontaires et la rémunération des encadrants. Quelles sont vos intentions en ce domaine ?

Quelles sont la place du SNU et ses modalités d'articulation avec les autres dispositifs en faveur de la jeunesse soutenus par le ministère des armées, notamment dans son plan « Ambition armées-jeunesse » ?

Cette audition pourrait être l'occasion de nous faire part de la manière dont vous prévoyez d'associer le Parlement à la montée en puissance du SNU, notamment dans la perspective d'un futur texte législatif.

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