Nous voulons nous opposer au financement par l'État du grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO) : la création de deux nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, et entre Bordeaux et Dax. Nous nous faisons ainsi le porte-voix d'une majorité d'élus locaux et de nombreuses associations qui rejettent le projet. Pourquoi ? Parce que son coût est tout de même estimé à 14,3 milliards d'euros, alors que la modernisation des lignes existantes coûterait moitié moins cher. De plus, c'est une aberration écologique. Le projet artificialiserait des milliers d'hectares de terres agricoles, de forêt ou de milieux naturels. Je ne parle même pas de la pollution des sols et de l'eau ni de la perturbation de l'hydrographie, à l'heure où nous connaissons une sécheresse sans précédent – je rappelle que trente-huit départements sont encore à ce jour en alerte sécheresse.
Il y a quelques jours, le journal The Guardian titrait qu'on avait peut-être atteint le point de non-retour en matière de climat. Dans ce contexte, toute artificialisation inutile des sols doit être absolument évitée, surtout si c'est pour gagner une quinzaine de minutes entre Toulouse et Paris, vous avouerez que le compte n'est pas bon.