…et qui ont rendu les propos de Mme la rapporteure inacceptables.
Depuis le début de la soirée, dans ce débat sur les primes aléatoires et les augmentations de salaires, il a souvent été question de la classe moyenne et de ses attentes. On parvient assez mal à la définir, mais le quotidien Libération s'y est essayé dans son édition d'aujourd'hui. Que disent les classes moyennes ? Permettez-moi de citer les témoignages de deux Français issus de la classe moyenne. Puisque vous refusez de nous entendre sur les augmentations de salaires, peut-être les entendrez-vous davantage, vous qui vous targuez de représenter et de soutenir la classe moyenne.
Jade, 47 ans, agente administrative, 3 800 euros par mois à deux : « […] même avec nos deux salaires, les fins de mois sont difficiles. […] Il n'y a pas de place pour les imprévus. […] Mais si on veut faire quelque chose le week-end, on y réfléchit à deux fois. »
Fabrice, 44 ans, technicien salarié, 3 200 euros par mois à deux : « […] nous n'avons aucune marge de manœuvre. On est dans un espèce " d'entre d'eux " chiant : on a l'impression de bosser pour payer et de ne pas pouvoir en profiter. […] On aurait aimé amener nos filles dans un parc d'attractions mais on n'a pas les moyens. [Les politiques] feraient mieux de s'intéresser aux gens qui en ont marre de bosser pour rien. »
Ce que réclament les gens, ce sont des augmentations de salaires et non des primes aléatoires !