Soyons très clairs : nous sommes à la veille d'une catastrophe, de l'effondrement du réseau d'infrastructures routières – c'est arrivé dans des pays voisins, tels que l'Italie. Il est urgent d'investir dans les infrastructures, tout en évitant d'entrer dans le pari monotechnologique du véhicule électrique, qui nous mènera forcément dans une impasse technologique à très court terme.
Enfin, n'oublions pas le programme Affaires maritimes, pêche et aquaculture. J'étais de ceux qui ont salué la création d'un ministère de la mer au cours du quinquennat précédent, car elle semblait marquer une prise de conscience politique de l'énorme atout que représente la zone économique exclusive française – son principal capital pour les années à venir.
Malheureusement, force est de constater qu'après plusieurs années d'existence, aucune ambition budgétaire n'apparaît pour ce ministère. On ne perçoit aucun pari, aucune vision, aucun choix stratégique pour préserver et développer l'activité économique de cet atout. De même, l'abandon des transports fluviaux constitue la signature du quinquennat précédent, avec notamment le renoncement au canal Seine-Nord Europe, qui offrait pourtant une occasion de développer le territoire.
Ce budget pour les transports n'engage donc aucune transition ; il conduira nécessairement à réduire les échanges, les rencontres et, in fine, à rétrécir notre humanité. Cette absence d'ambition est au fond logique, car comment investir pour demain alors que votre dispendieux budget de fonctionnement vous en empêche ?
À force de ne pas agir, vous nourrissez les justifications de plus en plus radicales d'actions qui ne relèvent plus du militantisme, ni même de l'activisme, mais sont simplement illégales.