Je regrette que les députés n'habitant pas « l'archipel France et la Guyane » – comme on dit maintenant, monsieur Castor –, soient si peu présents. Je me réjouis, quelques mois après ma prise de fonction, de vous présenter ce budget en hausse. Celle-ci semble peut-être insuffisante à certains, mais il faut regarder la réalité en face : les crédits augmentent sensiblement et les missions sont tournées vers le quotidien de nos concitoyens ultramarins. Les budgets ne sont pas à même de résoudre tous les problèmes de ces territoires ; comme me le disent les présidents de collectivités, les maires et les parlementaires que je rencontre, c'est la volonté de travailler ensemble pour atteindre les mêmes objectifs qui le permet.
Je commencerai par un rappel général : le budget de l'État dédié à l'archipel France et à la Guyane est bien plus large que la seule mission Outre-mer que nous examinons. Au total, 32 missions et 101 programmes y concourent, correspondant à 20,1 milliards d'euros en autorisations d'engagement et à 21,7 milliards en crédits de paiement, soit une hausse de 500 millions par rapport à 2022. Aux parlementaires qui ont avancé que cela pouvait manquer d'ambition, je rappelle que les mêmes crédits s'établissaient à 13,7 milliards en 2012 et à 16,6 milliards en 2017. Pour débattre sereinement, nous devons regarder la vérité en face.