qui se traduit année après année, ici à l'Assemblée nationale, par des budgets sans vision et sans moyens. Examinons seulement la question de notre autonomie énergétique. Tout le monde est pour, du moins dans les discours, pourtant notre dépendance aux énergies fossiles extérieures n'en finit pas d'augmenter. Par exemple, EDF a ouvert trois centrales à charbon ces dix dernières années, en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion. Pire encore, très récemment, Albioma, acteur clé de notre mix énergétique à La Réunion, qui produit 46 % de notre électricité à partir de la bagasse, est passé sous pavillon américain, à la suite d'une OPA (offre publique d'achat) du fonds de pension KKR (Kohlberg Kravis Roberts & Co), avec la bénédiction de la Banque publique d'investissement (BPIFrance), sans qu'aucun ministre concerné ne souhaite se saisir du dossier.
Sommes-nous « des Français à part entière ou des Français entièrement à part », interrogeait Aimé Césaire à son époque, il y a très longtemps.