Autre incohérence, des augmentations sont prévues pour favoriser la réinsertion des jeunes en décrochage scolaire mais en Guyane, pour construire des écoles, les collectivités doivent acheter du terrain à l'État, alors même que ce foncier ne lui appartient pas.
Par ailleurs, l'empilement des dispositifs économiques et budgétaires complexes n'aide pas les entreprises mais les tue. Tant que les économies des territoires d'outre-mer demeureront des économies de comptoir qui favorisent l'importation au détriment de l'exportation, ces entreprises ne pourront pas se développer. Les surcoûts engendrés par ce modèle économique rendent inopérants les dispositifs anti-inflation pensés par et pour l'Hexagone. Ainsi, en outre-mer, le filet de sécurité contre l'inflation est troué avant même d'être déployé.
Puisque l'outre-mer rapporte à la France, ces politiques ambitieuses sont finançables par les bénéfices tirés des ressources locales. Il est temps pour mon pays, la Guyane, de se développer avec toutes ses ressources, sans blocage administratif inique. Il est temps que le centre spatial, exonéré de charges, paye les impôts qui reviennent au territoire guyanais.