L'Inrap vient de fêter ses vingt ans, et la génération de scientifiques qui y travaillent depuis ses débuts va massivement partir à la retraite dans les quatre à cinq années qui viennent. Cela fait peser sur cet organisme un risque important selon certains représentants syndicaux : celui d'une perte de compétences, ne serait-ce que par la difficulté à transmettre celles-ci. « Un archéologue qui part à la retraite, c'est une bibliothèque qui brûle », a dit Séverine Hurard, responsable CGT à l'Inrap. Il convient donc d'augmenter le nombre d'emplois sous plafond pour permettre la transmission progressive des savoirs entre générations d'archéologues. De même, nous proposons un plan pluriannuel d'action sur l'emploi pour assurer la transition générationnelle et la transmission de compétences, mais aussi résorber la précarité, qui s'est développée à l'Inrap : il y a aujourd'hui 362 CDD pour 1 909 CDI.
L'Inrap est un joyau envié chez nos voisins européens, il a produit une somme considérable de connaissances et est très populaire auprès du grand public. Donnons-lui les moyens de poursuivre son travail remarquable.