Cet amendement, ainsi que le suivant, a été proposé par l'ASTP afin que les crédits qui lui sont alloués augmentent. Il faut savoir qu'il existe un historique des relations entre cette association et notre assemblée. En 2020, un différend a en effet opposé l'ASTP à ma prédécesseure, qui était alors Dominique David, et au rapporteur général de l'époque, Joël Giraud, à propos des services offerts par l'association à ses adhérents. Sur ce dossier, je pense que l'ASTP doit réellement faire des efforts – j'y reviendrai plus longuement lorsque nous aborderons l'amendement suivant.
J'en viens plus précisément à cet amendement. Tout d'abord, l'ASTP dispose aujourd'hui d'un reliquat des crédits du fonds de relance à hauteur de 11 millions. Si l'on appliquait ce qui est demandé dans cet amendement, il faudrait lui verser 9 millions d'euros supplémentaires.
Ensuite, ses recettes sont issues d'une taxe affectée, plafonnée à 8 millions. Certes, assez naturellement, le produit de cette taxe, qui dépend de la billetterie des théâtres, a chuté pendant la crise. Toutefois, depuis, il est remonté de façon considérable et devrait retrouver un niveau proche de celui de 2019. Les recettes de 2022 de l'ASTP devraient donc être nettement supérieures à celles de 2021, et celles de 2023 seront encore probablement nettement supérieures à celles de 2022 – si toutefois évidemment le nombre de billets vendus continue d'augmenter.
J'évoquerai le différend déjà mentionné lorsque nous discuterons du prochain amendement car il me semble important que l'Assemblée soit parfaitement informée de la teneur des échanges qui ont eu lieu avec l'ASTP dans le passé et qu'elle comprenne les efforts que devra faire l'association dans les mois et les années qui viennent en matière de soutien aux théâtres en région.
Pour les deux raisons principales que j'ai données, l'avis sur cet amendement est défavorable – à titre personnel puisque la commission ne l'a pas examiné.