Monsieur le rapporteur spécial, vous confondez les deux amendements et les fonds qu'ils visent à créer. Le premier est un fonds qui a pour objectif de pallier les dysfonctionnements actuels du marché de l'énergie. Le second est un fonds d'investissement pour la rénovation et la sobriété. Nous avons besoin de sobriété pour faire face tant à la crise énergétique qu'à la crise écologique.
En tant que membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), j'ai participé à l'audition des représentants de la filière de la rénovation des bâtiments. Tous, industriels et chercheurs, nous ont dit que pour réellement agir, le service public dans son ensemble devait lancer un grand plan de rénovation. MaPrimeRénov' ne suffit pas et n'est pas à la hauteur des enjeux. Évidemment, la rénovation des écoles sera cruciale, mais leurs recommandations vaut pour les musées ou pour les théâtres. Envoyer un signal fort en matière de rénovation permettra d'engager toute la filière : il deviendra alors possible d'engager la bifurcation écologique. C'est pourquoi nous mettons autant d'argent sur la table : il ne sera pas jeté par les fenêtres, mais investi pour les générations à venir. Je vous invite donc à voter pour cet amendement.