Devrons-nous choisir entre le sport et la culture ? Le 25 octobre dernier, Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur et des outre-mer, a évoqué au Sénat le report ou l'annulation de grands événements culturels et sportifs, qui mobilisent de nombreuses forces de police et de gendarmerie, durant l'été des Jeux olympiques et paralympiques, en 2024.
Nous ne nions pas que l'organisation de ces jeux représente un défi de haute volée en matière de sécurité. Cet événement mondial fera rayonner notre pays et il est indispensable d'assurer la sécurité de nos compatriotes comme des étrangers qui viendront profiter de ce moment exceptionnel.
Toutefois, les organisateurs et les producteurs de nombreux festivals ont jugé très inquiétante l'annonce qu'il était nécessaire d'envisager d'en annuler ou d'en reporter certains. L'été est la période la plus propice à l'organisation d'événements de cette nature. Les festivals, grands, moyens et petits – sans connotation péjorative – réalisent 50 % de leur chiffre d'affaires pendant cette période, et ces festivals concernent chaque fois toute une économie locale. Alors qu'ils font partie de l'ADN culturel du pays, ils se sentent menacés. Dans Paris et sa région, par exemple, les stades seront fermés, ainsi que de grandes salles, comme Paris-la-Défense-Arena.
Pouvez-vous nous dire, madame la ministre, quel travail et quelles concertations vous comptez mener pour rassurer ces professionnels ?