Quelques mots pour souligner à mon tour combien les inégalités salariales sont fortes en France : bien souvent, quand le salaire moyen progresse, c'est parce que les très hauts salaires augmentent beaucoup, pas parce que les bas salaires sont en hausse. Un nombre considérable de salariés, dans notre pays, touchent entre 1 et 1,3 SMIC, quand ce n'est pas moins en raison du temps partiel qu'ils – le plus souvent elles, d'ailleurs – subissent. Il faut donc corriger les choses. Je regrette que les amendements que nous avions tenté de déposer en ce sens aient été jugés irrecevables.
J'ajoute que la prime Macron est pour partie financée par de l'argent public, c'est-à-dire par l'impôt, donc par les contribuables eux-mêmes, qui sont bien souvent aussi des salariés. On pourrait donc considérer comme absolument légitime que cet argent public – s'il est utilisé ainsi, ce que nous contestons – ait vocation à corriger certaines inégalités.
Enfin, pouvez-vous, monsieur le ministre, préciser une nouvelle fois, ici, dans l'hémicycle, combien de salariés pourraient selon vous finir par toucher cette prime ?