Je salue leur engagement dans l'œuvre de justice.
Le présent budget acte le plan de recrutement le plus important de l'histoire du ministère, avec 10 000 emplois supplémentaires d'ici 2027. La création de 1 500 postes de magistrats et de 1 500 postes de greffiers est d'ores et déjà actée. Cela représente un doublement des créations d'emploi par rapport au premier quinquennat du président. Par ailleurs, en 2023, 1 220 agents seront recrutés au sein de la justice judiciaire, 809 dans l'administration pénitentiaire et 92 dans les services de PJJ. Pour assurer ce niveau de recrutements, il nous faut davantage renforcer l'attractivité des métiers de la justice, notamment par des revalorisations salariales. J'en profite pour répondre à M. Castellani. S'il est vrai que le nombre de candidats aux concours de la magistrature avait chuté de manière significative au début des années 2010, cela n'est plus le cas aujourd'hui. L'année dernière, plus de 4 000 personnes ont candidaté aux différents concours de la magistrature. Un tel niveau de candidatures promet un vivier large qui permettra un recrutement de qualité dans les années à venir.
Le budget pour 2023 permettra, encore une fois, d'augmenter les crédits obtenus au titre des mesures catégorielles à hauteur de 80 millions d'euros pour revaloriser les professionnels du ministère. Sur ce montant total, 30 millions seront alloués aux magistrats, avec une revalorisation inédite de leurs primes de 1 000 euros par mois en moyenne, et 50 millions iront au reste de nos fonctionnaires.
Je veux vous rassurer, monsieur le rapporteur spécial. Les modalités de cette revalorisation sont en cours d'expertise, j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire devant la commission des lois. En principe, la rémunération est faible, en particulier pour les jeunes en début de carrière. La revalorisation sera plus importante pour eux, allant au-delà de 1 000 euros.
Je dois le dire, je suis un peu choqué par les propos que vous avez tenus tout à l'heure. Vous vous êtes plaint de l'absence de réponse de mon ministère aux questions des parlementaires. Or, à ce jour, le taux de réponse est de 95 %.