Le budget de la sécurité sociale pour 2023 manque aussi d'ambition. Premièrement, malgré quelques avancées pour les familles monoparentales, que nous saluons, la branche famille présente des transferts de dépenses importants et reste une variable d'ajustement. Nous déplorons que l'universalité des allocations familiales ne soit toujours pas rétablie et que le nouveau mode de calcul du complément de libre choix du mode de garde fasse plus de 40 % de perdants.
Deuxièmement, le déficit de la branche vieillesse continue de se creuser parce que le chef de l'État n'a pas eu le courage de réformer les retraites durant son précédent mandat.
Troisièmement, la cinquième branche dédiée à l'autonomie reste une coquille vide, sans réel financement, alors qu'elle constitue un enjeu majeur face au vieillissement de la population.
Quatrièmement, les réponses apportées par le Gouvernement aux déserts médicaux ne sont pas efficaces. Plutôt que la contrainte, nous réclamons de véritables mesures d'attractivité pour répondre à ce défi.
Enfin, concernant la lutte contre la fraude sociale, après des années de déni, nous assistons peut-être à un début de prise de conscience, mais encore bien trop timide. Depuis des années et le travail de la commission d'enquête relative à la lutte contre les fraudes aux prestations sociales, présidée par notre collègue Patrick Hetzel, nous réclamons davantage de moyens et d'information sur le sujet.