S'agissant de l'autonomie et du grand âge, votre gouvernement ne se distingue, hélas, que par la déception qu'il a pu susciter. Qu'on songe à la loi « grand âge et autonomie » sans cesse repoussée. J'ajouterai un seul exemple. Vous avez proposé la création de 3 000 postes en Ehpad, soit un demi-poste par établissement. Nous avons souhaité, par un amendement, porter ce chiffre à 10 000 pour que vous puissiez honorer votre promesse de créer 50 000 places en cinq ans. Vous n'avez pas soutenu cette proposition.
Nous chérissons la sécurité sociale, mais nous partons des besoins à combler alors que vous partez des économies à réaliser. C'est la raison pour laquelle nous étions disposés à avancer bien des propositions visant à repousser les frontières de la solidarité : création d'un pôle public du médicament, mise en place d'une politique de prévention en santé environnementale ou encore soutien à l'hôpital public.
En conclusion, avec cette motion de censure, nous tirons les conséquences de l'échec de votre méthode. L'invocation permanente de l'esprit de compromis se heurte à la réalité brutale de l'emploi du 49.3 sur le PLFSS – ce qui constitue une première.
Je le dis avec solennité : notre motion est adossée à la vision solidaire que nous partageons au sein de la NUPES, aux antipodes de l'extrême droite qui veut instrumentaliser notre texte en fermant les yeux sur ce qui le motive !