Je n'insisterai pas davantage sur votre refus de revaloriser le travail : vous privilégiez toujours le versement d'une prime, dont le montant est d'ailleurs bien inférieur en pratique à celui que vous évoquez dans les débats.
Lors de l'examen en commission, nous avons adopté un état d'esprit constructif et fourni un travail approfondi, en défendant de nombreux amendements. Le taux de recevabilité était plutôt encourageant ; nous avons donc cru Mme la Première ministre, qui nous avait invités à participer à l'élaboration de la loi. Or il semble que la fièvre de l'irrecevabilité ait de nouveau saisi la présidence de l'Assemblée nationale et celle de la commission des finances, que vous soupçonniez de laxisme. Nous avons déposé quatre-vingt-dix-neuf amendements pour l'examen du texte en séance, dont quarante-trois ont été rejetés, soit au titre de l'article 40 de la Constitution, qui concerne la recevabilité financière, soit au titre de l'article 45, en application de la règle dite de l'entonnoir.
Je ne comprends pas ce retour aux méthodes visant à retoquer systématiquement les amendements qui vous déplaisent.