« Tarlouzes », « anormaux », « dégénérés », « contre nature » : ces propos sont choquants. Pourtant, en cinq ans, le nombre d'actes anti-LGBTQ+ a doublé en France. La place des collectivités en matière de transition écologique est majeure, mais elles sont aussi les garantes de l'action de l'État et de l'accès au droit de nos concitoyens.
Pas moins de 3 790 infractions LGBTQ-phobes ont été enregistrées par la police et la gendarmerie en 2021. Une personne sur cinq porte plainte quand elle subit des violences. Nous savons comment agir, former des agents chargés de l'accueil aux questions de discrimination, organiser des événements célébrant toutes les diversités ou encourager la création de points d'accueil et d'écoute des jeunes. Quimper, par exemple, a créé une zone de liberté pour les personnes LGBTQIA+, mesure symbolique qui visait à répondre aux territoires sans LGBT, en Pologne. Mais même dans les grandes villes, le nombre d'agressions augmente de façon exponentielle, comme dans l'ensemble de l'Hexagone. Et je ne parle pas des territoires ruraux qui comptent encore trop peu d'associations de défense des droits des personnes LGBT.
De façon verbale, physique ou symbolique, qu'elle soit subie directement ou indirectement, l'homophobie et la transphobie provoquent chez celles et ceux qui en sont victimes un sentiment de honte et de culpabilité. Cette honte doit changer de camp. Nous avons besoin de l'État pour lutter contre les discriminations et protéger les droits de tous nos concitoyens, quels que soient leur genre ou leur orientation sexuelle. Quels moyens comptez-vous déployer pour que les élus locaux puissent lutter efficacement contre les violences et les discriminations LGBTQ+ ?