Je voudrais évoquer le cas des écoles immersives de ma circonscription. Devant l'usure continue de la langue corse, des parents se sont organisés pour créer la fédération Scola Corsa, qui regroupe quatre écoles. Ils la font vivre à grand renfort de sacrifices, gérant au quotidien l'ensemble des besoins matériels, le financement et les repas. Il serait logique que le ministère signe avec la fédération une convention, comme il l'a fait avec le réseau Eskolim, pour prendre en charge le personnel ; cela relève de sa responsabilité la plus élémentaire.
Depuis deux ans, j'ai relayé en vain cette volonté auprès de vos prédécesseurs, publiquement comme en privé, et la demande de rendez-vous que je vous ai adressée est restée sans réponse. Je vous demande, madame la ministre, de bien vouloir prendre en compte cette requête, qui va dans le sens de la déclaration du Président de la République lors de son dernier déplacement en Corse. Le fonctionnement très satisfaisant des écoles depuis trois ans et leur situation dans des quartiers en pleine expansion devraient nous éviter d'avoir à attendre cinq ans. La décision que nous attendons de vous relève d'un choix politique, rien d'autre. La contractualisation avec Scola Corsa ne représente même pas une goutte d'eau dans le budget de votre ministère, mais elle est vitale pour nous.