Je conçois que le nombre d'élèves par classe soit un élément de la façon dont l'enseignant peut, avec plus ou moins d'aisance, prendre en compte les élèves différents qu'il accueille. Je conçois que, dans un certain nombre de classes, où il y a des élèves à besoin éducatif particulier, porteurs de handicap ou allophones, un nombre plus élevé d'élèves soit source de difficultés pour l'enseignant. Néanmoins, le nombre d'élèves par classe a considérablement diminué en dix ans, pour atteindre 21,4 élèves par classe. Je sais bien que ce ne sont que des chiffres et qu'ils ne reflètent pas les réalités singulières. Malgré tout, le nombre d'élèves par classe ne cesse de diminuer. À Paris, par exemple, il y a à peine 20 élèves par classe. Malgré cette diminution, nous n'avons pas cessé d'ouvrir des postes, parce que nous considérons que les efforts pédagogiques doivent être fortement déployés dans le premier degré.
Pour ce qui est de la scolarité protégée, je vous avoue que je ne me suis pas encore complètement emparée du sujet. Certains recteurs m'ont demandé d'établir une politique nationale de scolarisation des enfants issus de foyers ou d'autres modalités de prise en charge. J'entends votre proposition. Je ne sais si elle est la meilleure, mais si vous l'avez faite, elle mérite d'être étudiée.