S'agissant de l'attractivité de la filière médico-sociale, nous avons mené une action de revalorisation salariale et indemnitaire. Je pense notamment aux infirmières, qui bénéficient, à compter de ce mois, d'une prime exceptionnelle de 800 euros net et d'une revalorisation indiciaire pérenne, correspondant à une revalorisation de 191 euros net par mois. Je rappelle également qu'un certain nombre d'infirmières ont pu bénéficier, au titre des fonctions de coordonnateur de la lutte contre le harcèlement, d'une « brique » du Pacte, à hauteur de 1 250 euros. Les assistants et les conseillers techniques de services sociaux bénéficient, par ailleurs, d'une revalorisation indemnitaire dont le montant moyen net sera de 191 euros à compter du mois d'août. Les médecins, quant à eux, bénéficieront d'une revalorisation dont les contours sont en cours d'examen.
Vous avez évoqué un deuxième point, qui est celui de l'organisation. Je pense, effectivement, qu'elle n'est pas satisfaisante dans le cadre de l'État. Je souhaiterais personnellement constituer, autour du Dasen (directeur académique des services de l'éducation nationale), un pôle de santé scolaire : un regroupement des médecins, des infirmiers, des psychologues et des assistants sociaux permettrait d'avoir plus d'efficacité. Cela reste à organiser, mais c'est un des points, importants, que je souhaite développer.
Vous m'avez également interrogée sur le transfert des AED et des AESH sur le titre 2. Ce processus est lié, en partie, à leur CDIsation, dans une logique d'harmonisation et de gestion des ressources humaines plus qualitative. Nous comptons basculer 18 578 ETP d'AESH sur le titre 2 pour atteindre une cible de 85 000 au 31 décembre 2024 – c'est une évolution progressive, en fonction de la CDIsation. Près de la moitié des AESH devraient ainsi passer sur le titre 2 dès le mois de septembre prochain. Quant aux AED, seuls ceux en CDI basculeront sur le titre 2. Les autres resteront hors titre 2, ce qui est tout à fait logique.
Je précise à nouveau, s'agissant des AESH, que nous entendons mettre en place, d'ici à l'été, un plan permettant une meilleure reconnaissance de leur métier, un parcours de formation et des évolutions de carrière. Le Premier ministre l'a annoncé, et cela me semble tout à fait important.