Nous constatons, et je le dis en prenant en compte tous les témoignages que nous avons recueillis, que les personnes auditionnées sont de bonne volonté, elles observent les problèmes et souhaitent les combattre. Cependant, il est également évident, et je le souligne avec Mme la rapporteure, que le refus de témoignage de certaines personnes, que nous n'irons pas chercher par respect pour les victimes, révèle un blocage souvent lié à la peur. Dans le monde du travail traditionnel, il existe des règles régies par le droit du travail. Bien que des difficultés puissent survenir, le droit est généralement du côté des travailleurs.
Cependant, dans le secteur du cinéma, la situation est différente. Il ne s'agit pas seulement de risquer de compromettre un projet en cours, mais de mettre en péril toute une carrière. Je repose donc la question, non pas à vous directement, mais à l'ensemble de la profession qui nous écoute aujourd'hui comment briser cette loi du silence ? J'ai proposé une réponse, qui n'est peut-être pas la meilleure, mais qui mérite réflexion. Une cellule indépendante est-elle envisageable ?