C'est un peu délicat de procéder ainsi car, je précise, nous disposons d'autres moyens pour poursuivre les enquêtes. C'est toute la difficulté de l'exercice. Nous ne sommes pas la justice. Cependant, si nous pouvons faire émerger des sujets, nous sommes là pour cela. Je comprends votre question, Mme Martin. Je le répète, ce n'est pas dans nos attributions de faire émerger des sujets nominatifs comme celui-là, mais cela reste très problématique. Je comprends ce que vous souhaitez, Mme Martin, car au vu de la violence et de la gravité des faits qui nous sont décrits, évidemment, nous ne voulons pas que l'impunité perdure. Cela me permet de vous poser cette question. Un réalisateur, Césarisé, M. Hazanavicius, nous a affirmé qu'il n'y avait pas d'omerta et que des sujets avaient été abordés, et que la situation s'améliorait. C'est vrai que les choses évoluent. Vous semblez indiquer, au contraire, qu'il existe une omerta terrible et un système en place. La question que je vous pose est la suivante ce système est-il organisé ou s'agit-il d'un système où l'on se cache, où l'on détourne le regard, ou est-il véritablement structuré ? Ma question peut sembler floue, mais nous sommes nous-mêmes dans une certaine confusion, je dois l'avouer.